


Historique du Carmel de Pau
L’ordre du Carmel réformé foule, pour la première fois, le sol du diocèse de Bayonne en 1833 grâce à Mgr Etienne-Marie d’Arbou qui fonde le carmel d’Oloron Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Alors que Mgr Lacroix, son successeur, souhaite fonder un autre carmel à Bayonne, sa ville épiscopale, la Providence rapproche la comtesse de Carantilly, noble dame venue s'installer à Pau pour raison de santé, de la Mère Elie, Prieure du carmel d'Oloron. La comtesse souhaite ardemment faire une retraite à l'intérieur de la clôture d'un carmel, ce qui n'est pas possible d'après les Constitutions de Sainte Térèse d'Avila. Les deux femmes ont la même inspiration : il faut fonder à Pau. Et c'est ainsi que 6 religieuses, dont la Mère Elie, quittent Oloron pour venir fonder le carmel de Pau le 8 septembre 1852.
La comtesse de Carantilly achète un terrain de 2.5 ha et finance le début de la construction. Alors qu'elle se fait bâtir une maison (appelée aujourd'hui Beït Rahat) au sud de ce même terrain pour être toute proche de son cher carmel, elle décède le 10 octobre 1853 laissant les travaux inachevés. Face à ce coup terrible, la Prieure, Mère Thérèse de Jésus et le Supérieur, l'abbé Hiraboure, insistent pour que la communauté naissante reparte à Oloron. Mais la Mère Elie, qui n'était alors que Dépositaire ce qui lui permet de suivre les travaux, préfère garder confiance en la Sainte Providence, et le monastère finira par voir le jour.

Actuellement situé au 101 de l’avenue Trespoey à Pau, le couvent des carmélites est dédié au Sacré Cœur de Jésus, sous la protection du Cœur Immaculé de Marie avec pour saints protecteurs Saint Joseph, Sainte Térèse d'Avila et Sainte Anne.

Il est implanté sur un terrain qui comporte un verger, un jardin ainsi qu’un lavoir. Le long du mur nord de clôture, trois ermitages sont construits où les sœurs peuvent s’isoler pour un temps, conformément à la vocation érémitique des débuts de leur ordre.


Le couvent lui-même est construit autour d’un cloître dont la galerie est ouverte par 5 arches de chaque côté. Le rez-de-chaussée est occupé par les communs tandis que les cellules se trouvent à l’étage. Le bâtiment des tourières s’en détache sur le côté ouest tandis que la nef de la chapelle s’ouvre sur la face nord. De proportions plus modestes, le Carmel de Pau s’inspire de l’implantation du Carmel de l’avenue de Saxe, à Paris.

Le Carmel de la rue de Saxe, à Paris
Image : Paris Musée ; licence CCØ

Le Carmel de l'avenue Trespoey, à Pau
Malheureusement, le Carmel de Pau ferme en 1970. Mgr Vincent, l’évêque du moment, demande aux Pères de Bétharram de racheter les bâtiments. Le Carmel devient alors la Maison Saint Michel, du nom de Saint Michel Garicoïts, fondateur des Pères du Sacré Cœur de Jésus de Bétharram.