Historique du Carmel de Pau
L’ordre du Carmel réformé foule, pour la première fois, le sol du diocèse de Bayonne en 1833 grâce à Mgr Etienne-Marie d’Arbou qui fonde le Carmel d’Oloron Sainte-Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques. C’est son successeur, Mgr Lacroix (évêque de 1838 à 1878) qui fait venir quelques sœurs d’Oloron pour fonder le Carmel de Pau en 1852.
Alors qu’elle fait construire la maison Beït Rahat au sud de sa propriété de 2.5 ha, face aux Pyrénées, la comtesse de Carantilly, originaire du Cotentin, installe les carmélites au nord sur ce terrain.
Actuellement situé au 101 de l’avenue Trespoey à Pau, le couvent des carmélites est dédié au Sacré Cœur de Jésus.
Il est implanté sur un terrain qui comporte un verger, un jardin ainsi qu’un lavoir. Le long du mur nord de clôture, trois ermitages sont construits où les sœurs peuvent s’isoler pour un temps, conformément à la vocation érémitique des débuts de leur ordre.
Le couvent lui-même est construit autour d’un cloître dont la galerie est ouverte par 5 arches de chaque côté. Le rez-de-chaussée est occupé par les communs tandis que les cellules se trouvent à l’étage. Le bâtiment des tourières s’en détache sur le côté ouest tandis que la nef de la chapelle s’ouvre sur la face nord. De proportions plus modestes, le Carmel de Pau s’inspire de l’implantation du Carmel de l’avenue de Saxe, à Paris.
Le Carmel de la rue de Saxe, à Paris
Image : Paris Musée ; licence CCØ
Le Carmel de l'avenue Trespoey, à Pau
Malheureusement, le Carmel de Pau ferme en 1970. Mgr Vincent, l’évêque du moment, demande aux Pères de Bétharram de racheter les bâtiments. Le Carmel devient alors la Maison Saint Michel, du nom de Saint Michel Garicoïts, fondateur des Pères du Sacré Cœur de Jésus de Bétharram.