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Bref récit de la vie merveilleuse de Sainte Marie de Jésus Crucifié

(ou Sainte Mariam)

Le couple Baouardy, d’origine libanaise, habite un petit village près de Nazareth. Les époux ont la cruelle épreuve de voir mourir successivement 12 garçons au berceau. Les parents décident alors de se rendre à pied à la grotte de Bethléem pour demander à la très Sainte Vierge la grâce d’une fille. Neuf mois après, le 5 janvier 1846, une petite fille voit le jour. Les parents l’appellent Mariam en l’honneur de la Sainte Vierge qui a exaucé leur prière. Trois ans après, la mort emporte l’un après l’autre ces bons parents.

Mariam est adoptée par son oncle qui déménage à Alexandrie. Sa vie bascule lorsqu’elle refuse de se marier à 12 ans car elle s’est consacrée à Dieu. Maltraitée par son oncle, elle cherche de l’aide auprès d’un serviteur musulman qui lui tranche la gorge lorsqu’elle proclame sa foi catholique comme seule religion vraie. Mariam est miraculeusement sauvée par une belle dame vêtue de bleu. Nous sommes le 8 septembre 1858. C’est la Sainte Vierge qui lui recoud le cou et la soigne pendant un mois avant de la laisser dans une église pour se confesser. La jeune fille, seule au monde, survit pendant 6 ans travaillant de famille en famille, de ville en ville, d’Alexandrie à Jérusalem, de Beyrouth à Marseille où elle débarque en 1863.

Elle entre, en 1865, chez les Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition, à Marseille où elle ne peut rester à cause de ses nombreuses grâces mystiques. Le 15 juin 1867, elle est admise au Carmel de Pau. Là, elle vit une multitude d’expériences mystiques : stigmates, extases, bilocations, lévitations, lecture des âmes, prophéties… Plus particulièrement, le 24 mai 1868, elle vit la Transverbération de son cœur (plaie du Cœur de Jésus) dans l’ermitage du parc dédié à Notre-Dame du Mont Carmel.

En août 1870, Mariam part fonder le premier Carmel en Inde à Mangalore. En 1872, elle rentre à Pau pour un second séjour de 3 ans. En 1875, l’abbé Manaudas, prêtre exorciste décédé quelques mois auparavant, apparaît à la religieuse pour la charger de demander à l’évêque de Bayonne d’envoyer une délégation à Rome pour faire reconnaître l’Institut des Pères du Sacré Cœur de Bétharram. Toutes les démarches s’enchaînent providentiellement et le pape Pie IX en approuve les Constitutions en 1875. Elle est ainsi considérée comme la seconde fondatrice des Pères de Bétharram et leur protectrice.

En 1875, Sœur Marie de Jésus Crucifié repart pour fonder les Carmels de Bethléem et de Nazareth. Le 26 août 1878, elle meurt à Bethléem, dans sa 33ème année, à la suite d’une chute sur le chantier du Carmel, comme le lui avait prophétisé la Sainte Vierge. À sa mort, le chirurgien chargé de retirer son cœur pour l’envoyer à Pau constate qu’il est réellement traversé de part en part par une blessure cicatrisée qui n’aurait pas dû la laisser vivre.

Elle est béatifiée le 13 novembre 1983 par Jean-Paul II et canonisée le 17 mai 2015 par le pape François.

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