Saint Michel Garicoïts
Enfance
Michel Garicoïts naît le 15 avril 1797 dans le Pays Basque, tout proche de la frontière franco-espagnole. Ayant reçu une éducation très stricte, il comprend la Présence et l’Amour infini de Dieu lors de sa première Communion en la fête de la Sainte Trinité 1811. Il en est tout bouleversé et entame un parcours scolaire brillant qui le conduira au Sacerdoce en 1823.
Un projet en devenir
D’abord nommé prêtre à Cambo, il place progressivement la dévotion au Cœur de Jésus au centre de sa vie spirituelle. Il est ensuite rapidement appelé, en 1825, à redresser le grand séminaire de Bétharram où il fera ériger un chemin de Croix monumental entre 1840 et 1845. Sa rencontre avec Sainte Elisabeth Bichier des Ages, fondatrice des Filles de la Croix à Igon situé à moins de 7 km, est décisive pour son désir de vie religieuse. En parallèle, il déplore le laisser-aller de certains prêtres et leur désobéissance à leur évêque. Le père Garicoïts rêve d’un corps de soldats du Christ, religieux à part entière, complètement dévoués aux besoins urgents de l’Église et à leur évêque en premier lieu.
Un Fondateur
Suite à une retraite effectuée à Toulouse sous le regard de Saint Ignace de Loyola, son inspiration est confirmée par son directeur spirituel, un père Jésuite, qui l’invite à embrasser la volonté de Dieu. En 1835, il fonde une congrégation religieuse dont les prêtres seront nommés, à partir de 1841, Pères du Sacré Cœur de Jésus de Bétharram. Régulièrement en désaccord avec Mgr Lacroix, évêque de Bayonne, concernant la règle de vie de ses Frères, Michel Garicoïts s’éteint le 14 mai 1863 alors que son œuvre n’est toujours pas reconnue. Il est béatifié en 1923 par Pie XI et canonisé en 1947 par Pie XII.
Et une co-fondatrice
Saint Michel Garicoïts et Sainte Marie de Jésus Crucifié ne se sont pas connus puisque Sainte Mariam arrive en France, à Marseille, au mois de mai 1863, à quelques jours de distance de la mort du saint basque. Néanmoins, Sainte Mariam joue un rôle cruciale pour la Congrégation des Pères de Bétharram.
En effet, en 1875, l’abbé Manaudas, prêtre exorciste décédé quelques mois auparavant, apparaît à la carmélite pour la charger de demander à l’évêque de Bayonne (Mgr Lacroix) d’envoyer une délégation à Rome pour faire reconnaître l’Institut des Pères du Sacré Cœur. Toutes les démarches s’enchainent providentiellement et Pie IX en approuve les Constitutions en 1875.
Elle est ainsi considérée comme la seconde fondatrice des Pères de Bétharram et leur protectrice.